Le cadre de ce rapport
L’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques a été saisi, le 2 juillet 2018, d’une mission visant à étudier les pistes permettant de substituer aux véhicules à essence et diesel d’autres modes de mobilité plus propres et respectueux de l’environnement. Cette saisine s’inscrit dans le cadre du Plan climat qui fixe comme objectif l’atteinte de la neutralité carbone en 2050. Figure également dans les objectifs de ce plan, celui de « mettre fin à la vente des voitures émettant des gaz à effet de serre d’ici 2040 ».
Le rapport de cet Office vient de paraître et expose les scénarios technologiques permettant d’atteindre l’objectif d’un arrêt de la commercialisation des véhicules thermiques en 2040.
Le rapport part du constat que depuis quelques années une conjonction de changements techniques, réglementaires et sociétaux, ont contribué à accélérer la mutation du secteur des transports, vers des solutions plus respectueuses de l’environnement. Cette mutation s’explique par la lutte contre le changement climatique, la volonté d’améliorer la qualité de l’air, la diminution de la pollution sonore, la réduction de la dépendance énergétique et la nécessité de s’inscrire dans le marché du transport mondial en mutation rapide. En effet, les ventes mondiales de véhicules électriques sont passées de 47 000 unités en 2011 à plus de 2 millions en 2018.
Face à ce constat, l’Office parlementaire a étudié trois scénarios technologiques nommés : Médian, Pro-batterie et Pro-hydrogène. Chaque scénario conduisait à la disparition des véhicules thermiques non hybrides en 2040.
Chacun des scénarios présente des avantages et des inconvénients. Cependant, dans les trois scénarios, suite à une hausse, en début de périod,e des émissions de CO2, celles-ci étaient divisées par 5 entre aujourd’hui et 2040, et la neutralité carbone était atteinte en 2050. Néanmoins, chacun de ces scénarios nécessite une transition qui couterait plusieurs centaines de milliards d’euros cumulés sur une période de 20 ans. Les impacts identifiés, ayant les conséquences budgétaires les plus importantes, concernent la disparition progressive de la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques et les coûts liés à la mise en place d’infrastructures nécessaires, comme les bornes de recharge et les stations d’hydrogène.