Retour sur certaines dispositions de la loi
Cette loi comprend de nombreuses dispositions parmi lesquelles figurent :
1/ L’introduction dans le code de commerce de la raison d’être, et de l’intérêt social des entreprises
La loi PACTE est venue modifier les articles 1833 et 1835 du code de commerce.
Le nouvel article 1833 dispose que « la société est gérée dans son intérêt général en prenant en considération les enjeux sociaux et environnementaux de son activité ». Ainsi, tout dirigeant doit dorénavant gérer sa société en prenant en compte ces enjeux. Néanmoins cette consécration, voit sa portée limitée par l’article 1844, qui prévoit que le non-respect du deuxième alinéa de l’article 1833, n’entraîne ni la nullité de la société, ni la nullité des actes et délibérations des organes de la société.
La nouvelle rédaction de l’article 1835 du code de commerce permet aux sociétés qui le souhaitent de se doter d’une raison d’être qu’ils pourront inscrire dans leurs statuts. Cette raison d’être a permis la naissance d’un nouveau statut juridique qui est celui de la société à mission (article 176 de la loi).
2/ La reconnaissance du statut des plateformes industrielles
La loi PACTE introduit un article L.541-48 dans le code d l’environnement. Cet article prévoit que :
« Une plateforme industrielle se définit comme le regroupement d’installations mentionnées à l’article L. 511-1 sur un territoire délimité et homogène conduisant, par la similarité ou la complémentarité des activités de ces installations, à la mutualisation de la gestion de certains des biens et services qui leur sont nécessaires. La liste des plateformes est fixée par un arrêté du ministre chargé des installations classées pour la protection de l’environnement ».
Ce nouveau statut complète le droit applicable aux ICPE en offrant un cadre juridique à la mutualisation des moyens et dispositifs utilisés par plusieurs installations situées dans un même périmètre.
Ses objectifs sont de simplifier la mise en œuvre des prescriptions applicables sans pour autant remettre en cause les dispositifs existants.
3/ L’élargissement de l’expérimentation des véhicules autonomes
Cette loi souhaite « libérer les expérimentations de nos entreprises », et plus précisément comporte plusieurs dispositions concernant l’expérimentation des véhicules autonomes.
Cette expérimentation est aujourd’hui encadrée par le décret du 28 mars 2018 et ses arrêtés d’application. Cette loi vient étendre son champ. En outre, elle souhaite permettre une meilleure identification des enjeux, liés à cette thématique, et notamment en ce qui concerne la responsabilité.