2) Au niveau national
Au niveau national plusieurs moyens ont été mis en œuvre pour lutter contre les déchets plastiques.
L’article L.541-10-5 III du code de l’environnement, issu de la loi sur la transition énergétique pour la croissance verte, interdit à compter du 1er janvier 2020 la mise à disposition des gobelets, verres et assiettes en plastique à usage unique, à l’exception de ceux étant compostables en compostage domestique et constitués, pour tout ou partie, de matières biosourcés. Les modalités de mise en œuvre de la limitation des gobelets, verres et assiettes jetables en matière plastique sont définies par un décret du 30 août 2016. Ce décret a fait l’objet d’un recours devant le Conseil d’Etat, qui a rejeté la demande d’annulation formée par plusieurs sociétés.
De plus, la loi dite EGALIM du 30 octobre 2018 a prévu l’extension de la liste des interdictions prévues à l’article L. 541-10-5, III du Code de l’environnement, à compter du 1er janvier 2020. A partir de cette date seront également interdits : les couverts, piques à steak, plateaux-repas, et bâtonnets mélangeurs pour boissons en matière plastique. Enfin, les contenants alimentaires en plastiques seront interdits dans les cantines scolaires et universitaires à compter du 1er janvier 2025. Le Conseil constitutionnel, dans une décision du 25 octobre 2018 a considéré que le champ d’application de cette interdiction n’était pas contraire à la liberté d’entreprendre et n’était pas manifestement disproportionnée au regard de l’objectif d’intérêt général de protection de l’environnement et de la santé publique. Il a donc validé les dispositions de la loi EGALIM.
Pour finir, le projet de loi sur l’économie circulaire, qui sera présenté dans les mois qui viennent, devrait comporter des dispositions sur ce sujet. Il est notamment envisager d’obliger les sites où sont produits et utilisés des plastiques à avoir recours à des filtres de récupération de leurs particules, d’ici 2022.