Il est donc primordial d’intégrer cet objectif dans nos stratégies et projets, car il en va de notre avenir à tous. En réponse à l’intérêt grandissant porté par tous, à l’environnement, cette notion de « neutralité carbone » a été largement reprise par les entreprises, dans leur communication, pour signifier leur engagement face à l’urgence climatique. Hélas, on observe que la réalité ne reflète pas cet enthousiasme. L’ADEME propose donc de donner des clefs de lecture pour comprendre ce que revêt cette neutralité carbone, et être en mesure de « décrypter la contribution des acteurs à cet objectif ».
Pour rappel, l’Agence de la transition écologique, ou Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie (ADEME), est un établissement public sous la tutelle du ministère de la Transition écologique et du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation. Elle veille à accompagner l’État pour un développement plus sobre en énergie et en ressources, en limitant les émissions de gaz à effet de serre et de polluants. Elle met à disposition des politiques publiques, ses capacités d’expertise et de prospection (partage de solutions, financements de projets, et recherche) dans de vastes domaines : l’énergie, l’économie circulaire, l’alimentation, la mobilité, la qualité de l’air, l’adaptation au changement climatique, les sols, etc.
Qu’est-ce que la neutralité carbone ?
La neutralité carbone se définit par « le fait de séquestrer autant de carbone que nous en émettons, de manière à stabiliser son niveau de concentration dans l’atmosphère et ainsi limiter l’augmentation de la température globale de la planète ». La « neutralité carbone » fait référence au CO2 équivalent, c’est-à-dire qu’est pris en compte l’ensemble des gaz à effet de serre responsables du changement climatique. Il y a deux manières de parvenir à la neutralité carbone :
- D’une part, réduire drastiquement les émissions ;
- Et d’autre part, augmenter les puits (forêts, sols…) permettant la séquestration du carbone. Un puits étant défini comme « tout système qui absorbe plus de carbone qu’il n’en émet ».
Par ailleurs, l’objectif étant de limiter l’augmentation de la température globale de la planète, c’est un objectif qui doit être commun et il n’a de sens qu’à l’échelle de la planète. Chaque État, signataire de l’Accord de Paris, prend donc des mesures dans le cadre d’une stratégie nationale préalablement établie. En France, il s’agit de la Stratégie Nationale Bas-Carbone (« SNBC »). Celle-ci définit une trajectoire de réduction des émissions de GES jusqu’à 2050 et fixe des objectifs à court et moyen terme. Elle a pour ambition d’atteindre la neutralité carbone en cohérence avec l’Accord de Paris, et implique une réduction nécessaire de l’empreinte carbone de la consommation des Français.