L’hydrogène est-il un vecteur d’énergie aussi vert et durable que ses émissions d’eau le laisseraient supposer ?
Que se cache-t-il derrière l’hydrogène, en particulier dans les transports ? Comment le mettre en place, et cela est-il bénéfique, d’un point de vue tant environnemental que financier ? Existe-t-il d’ores et déjà des projets de mobilité tournés vers cette énergie ? C’est à toutes ces questions que nous essayons de répondre dans ce dossier sur l’énergie hydrogène. Nous verrons que la production d’hydrogène peut, selon sa nature, causer des désordres écologiques incompatibles avec l’idée d’une énergie « verte », notamment lorsque celle-ci est effectuée à partir d’hydrocarbures.
Nous étudierons le stockage et le transport de l’hydrogène, des technologies matures, avant de porter notre attention sur la consommation actuelle d’hydrogène dans le monde, en Europe et en France, et constaterons que, de manière surprenante, la mobilité ne constitue absolument pas un pôle majeur de consommation d’hydrogène.
Après avoir traité de l’aspect sécurité de ce vecteur d’énergie et de son cadre juridique, nous entrerons plus spécifiquement dans le cœur du sujet de l’hydrogène appliqué aux mobilités, en pesant objectivement les avantages et les inconvénients d’une technologie qui semble se développer rapidement, notamment promue par les gouvernements depuis quelques années avec en point d’orgue le plan hydrogène de Nicolas Hulot (2018).
Dans ce contexte, l’objectif de ce dossier, rédigé par Thomas Bonicel, et Etienne Leclerc, est d’apporter un tour d’horizon complet sur le sujet.
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