La position du Conseil concernant la réforme proposée du règlement (CE) n° 1371/2007 sur les droits et obligations des voyageurs ferroviaires
La proposition de refonte du règlement sur les droits et obligations des voyageurs ferroviaires a été présentée par la Commission en septembre 2017. Le Conseil vient d’arrêter sa position sur la réforme proposée. Celle-ci vise à renforcer les droits des voyageurs et spécifiquement les droits des voyageurs en situation de handicap ou à mobilité réduire. Les nouvelles règles doivent également permettre de promouvoir l’utilisation des « billets directs », qui correspondent aux billets couvrant des services ferroviaires successifs exploités par une ou plusieurs entreprises.
Il convient au préalable de préciser que le champ d’application du règlement devrait être étendu. En effet, celui s’appliquera à certains services nationaux que les Etats membres pouvaient actuellement exempter des dispositions du règlement. Cela est notamment le cas pour les situations comportant des obligations de service public.
En ce qui concerne les personnes handicapées ou à mobilité réduire, les modifications envisagées visent à établir clairement les responsabilités en ce qui concerne la fourniture de services de transports ferroviaires, y compris dans le cas des gares non dotées de personne et des trains sans personnel d’accompagnement. Le projet de réforme clarifie également les règles d’indemnisation en cas de perte ou d’endommagement d’équipements de mobilité. Par ailleurs, le personnel prêtant assistance aux personnes handicapées ou à mobilité réduire devra recevoir une formation.
La fourniture d’informations est également améliorée, notamment en ce qui concerne les billets directs.
Par ailleurs, une clause de force majeure applicable aux services ferroviaires devrait être mise en place, afin de créer des conditions de concurrence équitable avec les autres modes de transport pour lesquels ces clauses existent. Ces clauses permettent aux entreprises ferroviaires de ne pas payer d’indemnité en cas de retard ou d’annulation ayant lieu dans des circonstances qu’elles n’auraient pas pu éviter, telles que des conditions météorologiques extrêmes, des catastrophes naturelles majeures ou des personnes présentes sur la voie. Les grèves du personnel ferroviaire ne seront pas couvertes par cette dérogation.
Enfin, des dispositions plus détaillées sont fixées concernant le transport de vélos à bord des trains, et concernant les procédures de traitement des plaintes et les délais.