Les dispositions concernant la santé au travail contenues dans la loi du 24 juillet 2019, dite loi Santé
La loi Santé, parue au Journal Officiel du 26 juillet 2019, contient certaines dispositions concernant la santé au travail.
En effet, des précisions sont apportées concernant le dossier médical partagé à l’article 51 de la loi. Ce dossier permet, comme l’indique l’article L.1111-15 du code de la santé publique, aux professionnels de la santé, d’y indiquer, à l’occasion de tout acte ou consultation, les éléments diagnostiqués afin de permettre une coordination des soins de la personne prise en charge. Par la loi du 24 juillet 2019, il est précisé, que cette disposition ne s’applique pas à la médecine du travail. En ce domaine, c’est l’article L.4624-8 du code du travail qui s’applique. Ce dernier a été modifié par la loi Santé pour indiquer : « Un dossier médical en santé au travail intégré au dossier médical partagé, constitué par le médecin du travail, retrace dans le respect du secret médical les informations relatives à l’état de santé du travailleur, aux expositions auxquelles il a été soumis ainsi que les avis et propositions du médecin du travail, notamment celles formulées en application des articles L. 4624-3 et L. 4624-4. Ce dossier est accessible aux professionnels de santé mentionnés aux articles L. 1111-15, L. 1111-16 et L. 1111-17 du code de la santé publique, sauf opposition de l’intéressé. En cas de risque pour la santé publique ou à sa demande, le médecin du travail le transmet au médecin inspecteur du travail. Ce dossier peut être communiqué à un autre médecin du travail dans la continuité de la prise en charge, sauf refus du travailleur. Le travailleur, ou en cas de décès de celui-ci toute personne autorisée par les articles L. 1110-4 et L. 1111-7 du même code, peut demander la communication de ce dossier ». Ces dispositions ne s’appliqueront qu’au 1er juillet 2021.
De plus, la dématérialisation des arrêts de travail est prévue. En effet, l’article 51 de la loi du 24 juillet 2019 vient compléter l’article L. 161-35 du code de la sécurité sociale par l’alinéa suivant : « Les arrêts de travail sont prescrits, sauf exception, de manière dématérialisée par l’intermédiaire d’un service mis à la disposition des professionnels de santé par les organismes d’assurance maladie. ». Cette mesure entrera en vigueur au plus tard le 31 décembre 2019.
Enfin, cette loi étend la prise en charge des expertises dans le contentieux de la sécurité sociale.
En parallèle de cette loi, une circulaire de l’Assurance Maladie est venue préciser la manière dont devra être mis en œuvre le décret du 23 avril 2019 concernant la procédure de reconnaissance des accidents du travail et des maladies professionnelles.