Rappel concernant la directive concernant la protection des travailleurs contre les risques liés à l’exposition à des agents cancérigènes ou mutagènes au travail et ses évolutions récentes
Cette directive vise à protéger les travailleurs contre les risques pour leur santé et leur sécurité résultant de l’exposition à des agents cancérigènes ou mutagènes sur le lieu de travail. Elle prévoit la fixation d’un niveau cohérent de protection contre les risques liés à des agents cancérigènes ou mutagènes. À cette fin, des valeurs limites d’exposition professionnelle contraignantes sont établies, en tenant compte du principe de précaution en cas d’incertitudes.
Le cadre fixé par la directive européenne est considéré comme déterminant les protections minimales devant s’appliquer. Les Etats membres peuvent en conséquence fixer des valeurs limites d’exposition professionnelle contraignantes ou d’autres mesures de protection plus strictes.
Cette directive a déjà été modifiée par une directive du 16 janvier 2019 qui est venue ajouter certains travaux à la liste des procédés considérés comme cancérigènes, dont :
- Les travaux entraînant une exposition cutanée à des huiles minérales qui étaient auparavant utilisées dans les moteurs à combustion interne pour lubrifier et refroidir les pièces mobiles de moteur.
- Les travaux exposant aux émissions d’échappement de moteurs diesel
D’autre part, elle est venue modifier certaines valeurs limites d’exposition (VLEP), et renforcer la prise en compte de l’absorption cutanée de certains agents. Concernant la modification des valeurs limites d’exposition figurent les émissions d’échappement des moteurs diesel. Pour ces émissions, il convient de préciser qu’une période transitoire est prévue. En effet, la valeur limite de 0.05 mg/ m³ n’entrera en vigueur qu’au 21 février 2026 concernant les secteurs de l’extraction souterrain et du creusement de tunnels et au 21 février 2023 pour les autres cas.
L’ensemble des dispositions introduites par cette directive du 16 janvier 2019, entrent en vigueur le 20 février 2019. La France devra les transposer d’ici le 21 février 2021.
Pour plus d’informations sur cette modification : voir notre article dédié.